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BRUSCAMBILLE [DES LAURIERS]. Facecieuses Paradoxes de Bruscambille, & autres discours comiques. Le tout nouvellement tiré de l'Escarcelle de ses imaginations. Rouen, Thomas Maillard, 1615.
Un volume in-12 (14/8cm). Reliure plein maroquin olive attribuée à Bradel Derome par une note manuscrite ce qui est fort probable vu les fers, plat avec encadrement de filets et roulettes dorés, Armes du Marquis de Coislin en son centre, dos lisse, titre doré en long, gardes colorées, roulette sur les coupes, toutes tranches dorées.[1fbl], [16ff], [77ff], [2ff ode], [2ffbl]. quelques rousseurs sans gravité, un peu plus au titre.
Les armes du marquis de Coislin sont bien d'origine puisque nous le retrouvons dans le catalogue de la bibliothèque du Marquis de Coislin.
Cet ouvrage a de multiple provenances prestigieuses et une partie de son histoire a été reconstituée par P. B. dernier propriétaire de ce livre que nous remercions :
Bibliothèque du marquis de Coislin catalogue de 1847 N° 345
Bibliothèque Chedeau (Catalogue 1865 N° 1018)
Bibliothèque P Desq (Catalogue 1866 – n° 782) : Avec son ex-libris.
Tchemerzine dans sa bibliographie des éditions originales et rares T3 page 139 reproduit la page de titre. Il cite dans les prix avant 1914 ce prestigieux exemplaire "vente Desq. rel.anc. 82 f"
on remarquera que c'est le plus gros prix de tous les exemplaires cités. un maroquin rouge seulement 40 f, veau 30 f, seul un exemplaire en maroquin de Trautz se rapproche avec 80 f.
Bruscambille. Jean Gracieux (1575-1634), dit Nicolas Des Lauriers pour la comédie et Bruscambille pour la farce était un homme de théâtre. Loin d'être un traité soporifique, il s'agit d'un recueil de discours légers sur divers sujets de société qui nous interpellent tels que le téton des femmes, le crachat ou le morpion qui tiennent parfois une place non négligeable dans notre existence ! Le comédien Deslauriers exerça à l’Hôtel de Bourgogne, l’un des principaux lieux de représentations théâtrales du XVIIe siècle. Il était fameux pour les propos souvent paradoxaux, inintelligibles ou dénués de sens dont il ponctuait les discours d’ouverture et de clôture du théâtre, comme il était d’usage alors. Ces plaisanteries assez ingénieuses, et souvent un peu graveleuses, ne sont pas sans évoquer Rabelais. Le premier ouvrage édité sous le nom de Bruscambille, fut : Prologue tant serieux que facecieux Rouen 1610. Comme pour les caractères de La Bruyère il y eu ensuite plusieurs éditions originales souvent avec des variantes et parties originales dont celle ci en 1615.