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DICTIONNAIRE UNIVERSEL FRANCOIS ET LATIN [vulgairement appelé DICTIONNAIRE DE TREVOUX], contenant la signification et la définition tant des mots de l'une & de l'autre langue, avec leurs différents Usages, que des termes propres de chaque Etat & de chaque Profession, la description de toutes les choses naturelles et artificielles, leurs figures, leurs espèces, leurs propriétés. L'Explication de tout ce que renferment, les Sciences et les Arts, soit Libéraux, soit Méchaniques, Avec des remarques d'érudition et de critique. Le tout tiré des plus excellens auteurs, des meilleurs lexicographes, étymologistes & glossaires, qui ont paru jusqu'ici en différentes langues. Nouvelle édition corrigée et considérablement augmentée.
Compagnie des libraires 1852 7 volumes in folio , 40 x 27 cm Tome I : Epitre (4 pp), avis (2 pp), préface et table des auteurs (xx pp), 1982 colonnes. Tome II : 2124 colonnes. Tome III : 1968 colonnes. Tome IV : 1680 et 598 colonnes. Tome V : 1088 et 640 colonnes Tome VI : 2176 colonnes. Tome VII : 1070 colonnes, suivi du Dictionarium universale Latino-Gallicum (531 colonnes), Approbation et privilège du Roy.
Plein veau de l'époque uniforme. Usures aux coiffes, coins et coupes (l'endroit ou le plat du livre frotte sur l'étatgère) 2 mors fissurés. nonobstant solide exemplaire pouvant etre conservé en l'état, mais qui mériterait une petite restauration de ces points. Interieur est frais dans l'ensemble papier avec une belle sonorité peu manipulé, 4 premier feuillets du tome 7 avec une petite auréole marginale sans gravité.
L'initiative de publier un dictionnaire concurrent du Furetière revient aux jésuites : ils cherchent ainsi à priver de leurs revenus les protestants de Hollande, dont les ouvrages de controverse sont financés par la vente du Furetière.
Le Dictionnaire de Trévoux a été publié de 1704 à 1771. La première édition, qui paraît en 1704, « était très largement démarquée » du dictionnaire de Furetière ( 1690) qui avait ensuite été augmenté par Henri Basnage de Beauval. Le maître d'œuvre de cette première édition est Richard Simon, comme l'a démontré Michel Le Guern. Il reprend l'essentiel du Furetière de 1701, en l'expurgeant des notions jugées anticatholiques, et en ajoutant d'importants articles sur les sectes et les hérésies, sans rappeler ni le nom de Furetière ni celui de Basnage. Toutefois, précise Jeandillou : « la dernière version du Furetière date de 1725, alors que le Trévoux a été complété et perfectionné de 1720 jusqu’à la cinquième et dernière édition de 1771. »
Ce dictionnaire est un ouvrage important car il offre, au XVIIIe siècle, une sorte de synthèse des travaux lexicographiques des XVIe et XVIIe siècle. Les auteurs sont des jésuites dont on ne connaît pas l’identité exacte, mais qui ont pris le soin de mentionner un certain nombre de sources historiques, philosophiques, littéraires ou autres. L’étude de ces sources est du plus haut intérêt pour l’histoire des dictionnaires de langue française : c’est avec lui qu’ont été introduites et diffusées de nombreuses sources de type encyclopédique jusqu’alors peu exploitées par les lexicographes, mais qui seront de plus en plus considérées au cours du XVIIIe siècle.