Beccaria Traité des délits et des peines Droit philosophie justice Neuchatel 1797
Neuchatel 1797 1 volume in8 21 x 14 cm [4] XIII, de 14 à 332,76 pages Edition enrichie d'un commentaire sur le texte. Bon exemplaire tel que sorti de l'imprimerie, à toutes marges en grandepartie non coupé
On ne présente plus ce texte qui révolutionna la conception de justice. Beccaria plaide pour une adaptation des peines à leur juste valeur et s'élève contre la peine de mort. Recueil comprenant, en pagination continue, les traductions françaises du célèbre brûlot philosophique Dei delitti e delle pene du philosophe milanais Cesare Beccaria (1738-1794) ; il est suivi du Jugement d'un célèbre professeur et de la Réponse à un écrit intitulé Notes et observations sur le livre des délits et des peines, puis en pagination séparée, du Commentaire sur le livre des délits et des peines de Voltaire ; c'est à ce dernier que l'on doit la diffusion, en France, de cet ouvrage, publié anonymement en 1764, qui a contribué à forger la modernité pénale. "Marqué par le libéralisme et la modération de Montesquieu (Esprit des lois, 1748) et le contractualisme de Rousseau, Beccaria rejette la pratique de l'excès de l'État pénal inscrit dans l'héritage inquisitorial" (Criminocorpus, criminocorpus.hypotheses.org). L'auteur appelle, entre autres, à la dépénalisation de l'homosexualité, met en avant les inégalités sociales qui peuvent conduire au vol, condamne la torture dans les interrogatoires, promeut la prison plutôt que les sévisses corporels et lance un appel en faveur de l'abolition de la peine de mort, alléguant notamment que "l'expérience de tous les siècles prouve que la crainte du dernier supplice n'a jamais arrêté les scélérats déterminés à porter le trouble dans la société". Son ouvrage, traduit dans toutes les langues européennes, souleva de vifs débats, auxquels participèrent notamment Voltaire et Diderot.