Maran René, Paul Emile Bécat Batouala Guillot 1947 N° 120/418 petit tirage Illustré moderne
MARAN (René). -
Batouala. Illustré de 18 gouaches de P.-E. Bécat gravées par Louis Maccard.
Paris, Guillot, 1947. In-4 ; [4], 188, [2] pages., en feuille, couverture rempliée et illustrée, chemise et étui éditeur. Tirage limité à 418 ex
le livre est bien complet de la préface envoyé à part et parfois manquante avec la lettre jointe de l'éditeur. Nous trouvons ici Paul Emile Bécat dan sun exercice de Gouaches , qui tranche avec son style plus répendu de pointes sèches. dans d'autres illustrés.
René Maran (1887-1960) fait partie des Antillais et Guyanais envoyés en Afrique Équatoriale dans les années 1910 pour occuper des postes au sein de l'administration coloniale. À ce titre, il côtoya Félix Éboué, qui devint son ami : il exerça sur ce dernier une influence notable, en particulier en ce qui concerne la reconnaissance de la valeur des cultures africaines. Au demeurant, bien plus que son compatriote, René Maran combattit les travers de l'administration, jusqu'à se mettre en rupture avec elle. Il trouva, dans son expérience en tant qu'employé des colonies, la matière pour Batouala, où il est question des ravages engendrés par la colonisation.
Rappelons que Batouala a obtenu le prix Goncourt en 1921, ce roman dénonce les abus du fait colonial. C'est le premier Français de couleur à recevoir ce prix. Lilyan Kesteloot nous dit « Considéré par les Noirs comme un précurseur de la négritude, il avouait qu'il la comprenait mal et avait tendance à y voir un racisme plus qu'une nouvelle forme d'humanisme. Il se voulait, par-dessus tout et avec obstination « un homme pareil aux autres »